Hypnose thérapeutique et autisme?

EDIT 2018 :

Vous êtes nombreux à lire cet article aujourd’hui. Il faut donc que je fasse quelques précisions car sur 3 ans, pas mal de choses ont changé.

Je ne porte plus ce projet pour le moment à cause du nombre très faible de participants et que tout simplement, quand je me suis présentée sur des forums et des groupes, j’ai plutôt eu un accueil compliqué… avec beaucoup de méfiance et de préjugés sur l’hypnose et ma proposition. Compte tenu que je faisais cela réellement dans une démarche humaniste et non pas pour me prendre la tête avec ce type de réflexions, j’ai décidé de mettre ce projet entre parenthèse au niveau collectif.

A l’époque, je n’avais pas non plus le même emploi du temps puisque je commençais professionnellement cette discipline et qu’aujourd’hui mon agenda est plutôt très rempli. Je le continue de manière personnelle selon ce que le vent m’amène. Si vous  êtes intéressé pour essayer l’hypnose, vous êtes bienvenu et vous pouvez toujours me contacter sans problème.

 


Cette semaine je vous fais un article aux petits oignons pour vous faire découvrir les réels changements que m’ont apporté l’hypnose. Mais avant d’aller plus loin, je me dois d’abord d’éclaircir certaines choses afin que vous pouviez me suivre jusqu’au bout. C’est parti !

 

L’hypnose ericksonienne ?

Ericksonienne donc. C’est le nom donné à l’hypnose pratiquée dans les cabinets aujourd’hui. Elle est fondée par Milton Erickson dans les années 60, un psychiatre américain hors du commun par son génie. Cette hypnose est opposée à la « traditionnelle », celle pratiquée par Freud et où le thérapeute est très incisif et dirigiste ne laissant aucune liberté au patient de décider. C’est le fameux « vos paupières sont lourdes ». Erickson s’attache à laisser le patient être le propre moteur de son changement et ça c’est révolutionnaire! Ce qui l’est encore plus, ce sont les effets immédiats et le côté très bref, 2 à 3 séances et c’est terminé ! Pour en savoir plus sur l’hypnose, jetez un coup d’oeil sur ma page pro.

EVIDEMMENT, cette hypnose n’a aucun rapport avec l’hypnose de spectacle (voir un article plus détaillé à ce sujet sur mon second blog ici).

 

L’hypnose pour quels maux ?

J’ai envie de dire TOUS ! Mais pour mieux comprendre, il faut d’abord savoir comment l’hypnose travaille sur nous. L’hypnose parle à notre inconscient. Notre inconscient c’est cette partie de nous-même qui nous protège maladroitement ou à l’excès des possibles agressions extérieures. Il garde en mémoire tous nos traumatismes passés, nos contrariétés et tout ce qu’il juge être négatif pour nous dans le temps en fonction de notre vécu. S’en suit alors des douleurs, réactions et comportements qui peuvent souvent nous pourrir la vie.

Par exemple ? C’est faire une crise d’angoisse avant d’aller bosser dans un endroit où l’on ne se sent plus à sa place car il y a des conflits, c’est avoir mal de dos un jour ensoleillé alors que justement on voulait tondre, c’est cette migraine atroce avant un repas de famille qui permet d’excuser notre absence  sans paraître pour un asocial et j’en passe… L’inconscient porte bien son nom car très souvent tous ces maux sont pour nous indépendant de lui, c’est le hasard ou la malchance.

Et pourtant… Les insomnies ? c’est lui ! La fibromyalgie ? Il est parfois coupable. Les maux gastriques et d’intestin ? cherchez pas plus loin… Il me suffit très souvent en début de séance de reconnecter mes patients avec eux-même et de les faire parler à leur inconscient pour que tout cela se termine ! Car notre inconscient crie souvent « au secours, prends du temps pour toi et oublie un peu le travail, les enfants, les autres ». Pour cela, il se manifeste parfois de manière extrême, une manière qui peut même parfois mettre certaine personne complètement à l’arrêt professionnellement. Le corps est forcé au repos mais la personne souvent ne comprend pas… foutu inconscient !

 

L’hypnose sur les Aspergers ou les autistes ?

J’en suis venue dès lors à me poser plusieurs questions… Les aspis ont-il un rapport différent avec leur inconscient ? Je pense entre autre au côté émotionnel. Trop présent ou inversement complètement absent. Je le vois plutôt comme une vanne. Certains n’ont pas assez serré et l’eau coule trop vite et trop fort, ne pouvant pas gérer le débit, ils entrent dans la panique et se laissent complètement « submerger ». D’autres, pour être surs de ne pas/plus être dans ce genre de situation ont décidé de ne plus laisser l’eau couler, au moins y’aura plus de danger comme ça. Il faudra donc trouver comment régler le débit ou le contrôler. Pour ma part, depuis que j’utilise l’hypnose, certaines émotions me reviennent tout doucement et je peux les gérer. (oui j’avais opté pour tout couper lol)

Mais je vois aussi la différence sur bien d’autres points ! Je ne suis plus obsessionnelle sur les détails, sur mon syndrome d’usure, je me fous pas mal de ne plus manger à heure fixe ou de vivre  à heure fixe. Je souffre moins de mon hyperaudition ou d’être touchée. Je ne suis plus du tout fatiguée socialement et mon esprit est bien plus clame. Pourquoi ? parce que je ne suis plus obsédée par le contrôle total de mon quotidien ! J’avais déjà remarqué que depuis que j’avais quitté la capitale belge, j’allais nettement mieux de ce côté, le stress ne faisant plus ses ravages. Mais là, honnêtement, je ne me reconnais vraiment plus du tout dans le profil aspi.

 

Ça voudrait dire qu’on pourrait guérir les aspis ?

Oui et non. En fait, à mon sens, je différencie deux types d’aspis (c’est une vision personnelle, j’insiste). L’aspi officiel diagnostiqué scientifiquement et l’aspi émotionnel. Quelle est la différence ? L’un est autiste avec le facteur génétique et ce que l’on sait des connexions neurologiques. L’autre dégage quelque chose de l’autiste mais l’est plutôt à cause d’un manque de confiance en lui (ne trouve pas sa place dans le groupe, se sous-estime, se réfugie dans son monde pour se protéger du social où il est incompris), d’une très grande émotivité (somatise beaucoup, très vite en surcharge émotionnelle et hypersensible) et avec de grandes capacités intellectuelles (le mettant en dehors du groupe et lui donnant une vision du monde différente par sa manière analytique et rapide de percevoir son environnement). Et tout ça peut changer par l’hypnose.

Et cela est d’autant plus possible que la plupart des aspis ou HP ont des talents de visualisation créatrice (monde imaginaire) et une mémoire visuelle hors du commun! Le travail en hypnose peut alors être d’une qualité exceptionnelle!

 

En attendant on fait quoi ?

Si vous souffrez de : TOC, crise d’angoisse, insomnies, hyperémotivité, problème de stress, tentez la case hypnose qui pourra vous faire du bien. Faut-il dire que vous êtes aspis ? La plupart ne savent pas ce que c’est (même les psychologues parfois alors bon…). Précisez simplement que vous souffrez d’hypersensibilité si c’est le cas car le thérapeute (enfin normalement) veillera à choisir des mots moins forts.

Pour ce qui est de moi ! je bosse sur Dunkerque et je suis à la recherche d’aspis diagnostiqués ou de personnes qui se pensent dans le spectre autistique pour éclaircir un peu mes hypothèses.

Je fais d’abord passer un entretien téléphonique (rien de méchant, je fais ça pour tous mes patients) pour établir votre profil. Pour ceux qui n’aiment pas le téléphone, un mail fera aussi l’affaire ! Cela pour voir si vous correspondez à ce que je cherche, franchement pas de stress, ce n’est pas un entretien d’embauche et quoi qu’il arrive je ne laisse jamais tomber personne. Pour les diagnostiqués officiels, apportez votre diag si possible.

Je suis à la recherche de méthodes de relaxation qui puissent traiter le côté très émotif des aspis/HP et les aider à mieux gérer l’angoisse qui peut survenir dans leur quotidien. Je pense aussi à la prise des médicaments dont les effets secondaires peuvent faire plus de mal que de bien. L’objectif est donc trouver comment faire pour en diminuer la prise ou essayer d’éliminer la prise de médicaments (mais attention, je n’inciterai jamais à stopper un traitement thérapeutique et si cela se fait, c’est de votre propre initiative ou après consultation avec un spécialiste). Si ça vous tente, n’hésitez pas à passer sur ma page pro et à me laisser un message dans le formulaire contact. Je serai heureuse de bosser avec vous ! Le but aussi est de remettre le côté humain en valeur qui manque vraiment à la psychiatrie et à ses traitements chimiques.

 

En bref, voici un peu à quoi vous devez correspondre :

  1. Vous êtes aspi diag ou autiste haut niveau ou auto-diag ou haut potentiel ou hypersensible ou TDA/H (si vous êtes plusieurs trucs à la fois tant mieux =D). VOUS N’ÊTES PAS SCHIZOPHRÈNE OU PSYCHOTIQUE! Ceci est capital car l’hypnose travaille sur la faculté de l’imaginaire et du monde intérieur.  Un autiste sait faire la différence, pas un schizophrène. 
  2. Vous pouvez vous déplacer jusque Dunkerque et cela plusieurs fois (car une séance ne suffit pas d’autant plus que c’est de la recherche)
  3. Vous désirez réellement changer ou atténuer des choses que vous vivez comme : une phobie, un TOC, des angoisses, insomnies, problèmes de concentration, etc.
  4. Vous êtes assez à l’aise socialement pour communiquer oralement (je suis très très gentille et compréhensive, je ferai tout pour vous mettre à l’aise ! je suis de votre côté avant tout, ne pas l’oublier)
  5. Vous acceptez de vous soumettre à un suivi à savoir de me communiquer par téléphone ou par mail les bienfaits des séances, ce qui change dans votre vie, ce que vous percevrez de différent etc. Auquel cas, je ne pourrai pas savoir si oui ou non le travail que j’effectue fonctionne.

 

Evidemment, je suis ouverte à vos propositions, donc n’hésitez pas à venir me contacter ou me questionner via les commentaires sur cet article, la page Facebook ou en passant par mon formulaire de contact sur ma page pro (vous y trouverez mes horaires en cabinet si ça vous tente).

Enfant ou adolescent? J’avoue que je préfère m’intéresser aux adultes car c’est eux qui ont le moins de soutien par la suite. Mais pourquoi pas?

Dans le cas où vous seriez phobiques et/ou qu’il est impossible pour vous de vous déplacer et que vous habitez dans les environs du Dunkerquois (30km max autour de la ville), je peux me déplacer chez vous mais c’est uniquement dans ce cas-là !

En espérant vous avoir ouvert un nouvel horizon thérapeutique!

 

 

 

10 réflexions sur “Hypnose thérapeutique et autisme?

  1. Pingback: Bilan 2015 du blog | Asperguette

    • Alors mes premières impressions c’est toujours que le travail est ultra rapide avec les personnes ayant ce type de profil! La plasticité neuronale est beaucoup plus souple et puissante ce qui permet de faire des choses vraiment très intenses. Par contre, je suis en manque cruel de volontaires ^^’ et c’est en ça que mon travail est limité pour le moment. Mais j’ai pu avoir cette semaine un nouveau patient HP et ce fut tout simplement génial au niveau résultats, on dépasse largement ce qu’on peut faire avec une personne neurotypique au niveau de la rapidité.

  2. bonjour je fais actuellement mon travail de fin d’étude sur l’hypnose en pédiatrie (DE infirmier) et je trouve l’utilisation de l’hypnose dans les pathologies autistiques plutôt très intéressante. je voudrais savoir si vous aviez des documents (articles, revues, bouquins, vidéos etc ..) que vous pourriez peut être partager avec moi dans le but de m’aider dans mon travail. je vous en serai extrêmement reconnaissante. ou bien des pistes d’auteurs ou de sites à consulter je prends absolument tout !!
    par avance merci

    • Bonjour,

      Malheureusement je ne peux pas vous aider car il n’y a aujourd’hui à ma connaissance aucune recherche sur le sujet de l’autisme et de l’hypnose… Et j’ai moi-même mis mes recherches de côté car visiblement il n’y a pas de grande ouverture à cette possibilité à l’heure d’aujourd’hui et une très grande méfiance à cause de l’image que l’hypnose porte sur elle. Par ailleurs, les autistes sont souvent très méfiants et pas du tout ouvert à cette méthode, ce qui rend les choses très compliquées. Désolé de ne pas pouvoir plus vous aider.

  3. Bonjour,
    mon fils de 10 ans n’arrive plus à vivre au quotidien avec ses émotions, il est régulièrement submergé par des crises de larmes, qui s’auto-entretiennent, par la peur qu’il a de pleurer devant ses camarades de classe. Les départs pour l’école sont de plus en plus souvent un déchirement, et je n’arrive pas à l’aider à « dompter » ses émotions, malgré tous mes efforts : je pense que je ne suis pas la bonne personne, étant celle dont la séparation lui cause cette peine. Est-ce que, malgré l’éloignement (Corrèze) nous rentrerions dans vos possibilités de patients volontaires ?
    merci

    • Bonjour,

      Oui biensur, l’éloignement n’est pas un soucis. Contactez moi par mail ce sera plus simple pour échanger via l’onglet « contact » du site.

  4. Bonjour
    Je trouve vos recherches très intéressantes et l’hypnose attire de plus en plus mon attention. J’entrevois que nous ne sommes qu’au début de ce que l’on pourrait faire en pratique. Je me pose une grande question, mon fils de 10 ans est autiste sévère, ne parle pas, nous arrivons à lui faire sortir quelques phonèmes depuis peu. Il a un bon langage receptif mais l’expressif est encore difficile (signes, phonème et logiciel de communication sur Ipad pour ses demandes). Nous pratiquons l’ABA et je me suis moi-même formé deux ans à Lille et j’ai découvert tout le coté scientifique de la psychologie comportementale. Selon vous, l’hypnose agit comme une conséquence au comportement ou comme un antécédent au comportement ? Peux-t-on envisager que l’hypnose agisse un jour comme un déclencheur pour la vocalisation ?

    • Bonjour,

      J’avoue ne jamais avoir essayé l’hypnose sur des autistes classiques ou sévères. Mes expériences ont toujours été faites sur des autistes Asperger avec bonne maîtrise du langage. La raison étant que justement si la séance devient trop lourde pour la personne, celle-ci peut s’exprimer. Il est peut être très risqué de faire une séance d’hypnose sans que la personne puisse poser des limites si jamais cela ne lui convient pas. Par contre, aucun soucis pour la relaxation (la différence étant que l’hypnose résout vraiment une problématique et la relaxation permet de diminuer le stress d’une situation). Développer le langage à travers l’hypnose, je ne pense pas cela impossible. Dans cette situation, l’hypnose va plutôt aider la personne à développer le langage en fonction de son propre comportement. C’est en cela que l’hypnose est intéressante, c’est qu’elle s’adapte à la personne pour la diriger vers autre chose tout en partant de son système. J’attire tout de même votre attention que l’hypnose ericksonienne est fondée à 100% sur des jeux de langages parfois très subtils puisqu’il faut « tromper » l’inconscient (du moins c’est comme ça qu’on vous formera) ou demande une très haute capacité de visualisation. Il vous faudra donc réellement faire de la recherche de votre côté pour trouver ou combiner des méthodes entre elles.

      Comme vous parlez de « déclencheur » pour la vocalisation, peut être que l’EMDR ou la DNR sont des approches plus faciles dans le cas de l’autisme comme le présente votre fils. Je pense que cette méthode est peut être plus accessible et simple.

  5. Merci. Effectivement votre analyse sur les aspi émotionnelle ressemble fortement à ma fille de 14 ans. Nous tentons mardi une séance pour des peurs traumatiques.

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