Je n’ai pas été conçu pour

img-thing

Ahhh premier article de l’année !

D’abord si vous n’avez pas vu ma vidéo, bonne année à tout le monde, enfin du moins, du mieux que l’on puisse compte tenu de tout ce qui se passe (ma vidéo était prophétique Oo).

Quand je suis partie faire ma formation en hypnose, je craignais plusieurs choses. D’abord, que tout simplement je ne sois pas hypnotisable, il s’est avéré que je l’étais mais même pour un pro, je n’étais pas le sujet le plus facile… car l’hypnose demande que l’on lâche prise au maximum, surtout au niveau mental. Pour moi qui intellectualise et analyse tout au paroxysme, l’exercice était trompeur. En effet, je pensais me laisser aller et c’est dans les derniers jours que j’ai vraiment compris…

La seule chose qui m’a vraiment causée problème là-bas, ce sont les émotions… Ce fut problématique dès le premier jour. J’attends vos retours si vous aviez été confronté à cette situation.

Un des premiers exercices à faire fut de trouver un moment où l’on a été super heureux, débordant de joie. Déjà, je peux les compter ces moments-là, je dois m’en souvenir de deux… Le jour où j’ai réussi mon bac d’anglais (oui j’étais vraiment naze à l’oral…) et le jour où j’ai appris que j’avais gagné mon affaire en justice et que l’argent m’attendait (j’avais la gorge serrée 0_0 moi-même je me demandais ce qui se passait).

Etape suivante, ressentir l’émotion procurée ce jour-là. Et là, le grand néant ! Oui je me rappelle bien du jour, de tout ce qui s’est passé mais remettre l’émotion, impossible ! C’est donc très vite devenu compliqué pour les gens avec qui je devais faire équipe.

J’ai eu droit à des petites psychothérapies de mes collègues pour qui j’étais devenue l’attraction de la classe. Je me suis laissée faire, car après tout, je ne trouvais pas ça normal non plus. On en est arrivé à conclure que je j’avais plus d’émotions à l’adolescence et que la vie m’avait mise sur mes gardes donc j’avais mis de grandes barrières. Certains m’ont même parlés d’énergétique, que j’héritais un blocage cellulaire de mes ancêtres (je n’écarte pas cette théorie car pour ceux qui s’y connaissent un peu, ça a un réel potentiel et résonne assez bien dans ma généalogie). En est aussi ressorti que tout de même, je n’étais pas une professionnelle dans ce domaine. Je n’ai pas été conçue pour ressentir toute la gamme des émotions de joie (pas de problème pour la tristesse par contre, je suis bien équipée).

Et il est vrai que c’est quelque chose que j’ai pu très vite comprendre. Je n’arrive pas à me rappeler des souvenirs émotionnels très longtemps, que ce soit positif comme négatif (par exemple je ne me rappelle plus de ce que j’ai ressenti lors de mon violent accident de voiture). Je peux regarder un paysage longtemps, pour le fixer dans ma mémoire mais ça va s’effilocher au fil du temps de toute manière. Souvent, quand je voyage je prends énormément de photos pour me rappeler plus tard.

Un de mes professeurs à conclut par « c’est parce que tu vis le moment présent, le passé n’a plus d’importance ». C’est surement très vrai. Mais quand on comprend que les autres peuvent ressentir de la joie rien qu’en se rappelant un souvenir et que moi je suis là « heeeeuuuu…. oO c’est possible ça ? » ça fait quand même un peu mal.

D’ailleurs, les moments de joie chez moi, c’est tellement fugace que je peux calculer en secondes le temps que ça dure. La moyenne est de deux lol Pour moi la joie s’apparente encore plus à de l’excitation, par exemple quand ado j’achetais un jeu vidéo et que j’ouvrais la boite, aaaah extase. Même ça je ne le ressens plus.

Car on dirait que le temps passant, je deviens de plus en plus insensible. Peut-être par peur de ressentir d’ailleurs. Car j’ai certainement plus souffert que ressenti de la joie dans ma vie. Alors j’ai peut-être mis des barrières infranchissables au meilleur comme au pire. J’avoue que je ne sais plus vraiment où me placer.

 

N’hésitez pas à vous exprimer sur la question, tout témoignage est le bienvenu!

 

like-su-facebook